Près d’un mariage sur deux se solde par un divorce, et par conséquent, de nombreux mineurs vivent avec un seul de leur parent. La situation semble s’être peu à peu banalisée. Pourtant la séparation des deux parents a des effets pour 9 enfants sur 10 selon une étude menée en Europe par l’Union des Familles. Ainsi, même si plus de la moitié des divorces sont prononcés par consentement mutuel et se passent sans heurts, les enfants sont les premiers touchés.

Le sentiment d’abandon

Présent notamment chez les très jeunes enfants, entre 2 et 5 ans, le sentiment d’abandon résulte du chamboulement qui survient face à la séparation des deux parents.

L’enfant est trop jeune pour comprendre et très centré sur lui-même. Il a peur d’être abandonné par ses deux parents. Mais, ce sentiment d’abandon n’est pas seulement réservé aux plus jeunes. Il peut aussi survenir chez les enfants plus âgés et notamment les adolescents.

En effet, à cette période, l’enfant prend peu à peu son indépendance vis-à-vis de ses parents. Cependant, si un divorce se profile, l’enfant peut avoir l’impression que ses parents se séparent de lui. Il a toujours besoin de sécurité relationnelle. Le divorce peut alors entraîner un sentiment de solitude et d’isolement.

Le blâme d’un des parents

Entre 5 et 12 ans, l’enfant est suffisamment mature pour comprendre ce qu’est la séparation. Mais malgré cela, il peut penser que l’un de ses deux parents est responsable de la situation.

Tout en souhaitant la réconciliation de ses parents, il peut alors rejeter la faute sur l’un de ses parents.

Cette situation peut mener à un conflit avec les autres membres de la famille (parents, mais aussi frères et sœurs) et à des difficultés de communication avec les autres. L’enfant peut également prendre du retard à l’école.

Un gain de maturité

Le divorce peut entraîner un gain de maturité chez les enfants. Mais cette conséquence n’est pas forcément positive… Ils doivent parfois soutenir des frères et sœurs plus jeunes et endosser le rôle d’un parent pour les rassurer, faisant fi de leurs propres peurs et incompréhensions.

Les parents peuvent se perdre dans leur rôle et utiliser l’enfant, notamment l’adolescent, comme un confident, l’exposant trop tôt au monde des adultes et à des problèmes qui ne le regardent pas. La tristesse due au divorce peut entraîner un manque de soutien éducatif de la part des parents, laissant l’adolescent seul face à ses problèmes.

Pour éviter des conséquences dramatiques sur le développement de l’enfant, mieux vaut se faire accompagner par un avocat en droit familial.